19/12/2014

5 BONS PLANS CADEAUX SUR LE NET

Sous le lampion : La déco fashion. Comme moi, sans doute avez-vous repéré que les lanternes en papier façon origami sont furieusement dans l’air du temps ? Alors, plutôt que de dépenser des fortunes dans THE boutique chic de la rive gauche (suivez mon regard virtuel) où elles sont hors de prix, commandez-les sur sous-le-lampion.com. Le site est sympa, on y trouve plein d’idées pour marier couleurs et modèles et vous êtes livrés dans les 48h en moyenne. www.sous-le-lampion.com

Rosaces en papier ajourées (53cm).


La Thé Box : des coffrets de thé et d’infusions toute l’année. La Thé Box propose des abonnements
(de 3 mois, 6 mois ou 1 an) et livre chaque mois à domicile une boîte à thème bourrée de trésors : thés et infusions aux saveurs gourmandes, ravissante boule à thé étoilée ou autre objet - toujours de bon goût - livret de recettes et/ou biscuits ou confitures. En petit conditionnement, of course. Craquant. www.lathebox.com

Coffret à thé de Noël  La Thé Box.

Les Artychauts : l’art à portée de kids. Illustrateurs, peintres, photographes, designers et auteurs de livres pour enfants se retrouvent sur la toile pour proposer leurs créations. Le collectif reverse 2% du PPHT des ventes à un projet d’entraide à l’enfance et organise des ventes éphémères et des ateliers et concours créatifs sur Paris. L’idée, le site, les artistes, tout est chouette. J’avoue un petit faible pour Cécile Landowski (illustratrice de Chapeau !) Eva Schmidt-Zinges ou Tullio Corda. A vous de faire votre choix  : www.lesartychauts.com

Balade polaire de Cécile Landowski.


L’Atelier Bijoux Créateurs : bijoux d’artistes et pièces uniques. Sélectionnés par Barbara de Rouville, les joailliers, orfèvres et créateurs de cette e-galerie pointue ont tous un chic fou. Ma préférence va à Esther et, dans un genre plus rock, Marianne Anselin qui mêle à l'or des métaux rouillés et objets glanés dans la nature. Mention spéciale aussi pour le style d’Anais Rheiner. Barbara peut vous recevoir à l’hôtel Cordelia (Paris 8e) pour découvrir et essayer ses trésors les plus précieux. www.atelier-bijoux-createurs.com
(De gauche à droite et de haut en bas) : manchette Marianne Anselin,
sautoir Laurence Oppermann ; boucles d'oreilles Anaïs Rheiner ; bagues Esther.

Paris Librairie : solidaire de votre libraire de quartier. Pour trouver le polar qui tiendra votre amoureux en haleine, rendez-vous sur ce site né du regroupement d’une soixantaine de libraires parisiens. Le principe est simple : vous rentrez un titre et le faites mettre de côté 24 h durant, dans la librairie  la plus proche de chez vous où il est dispo. Et vous payez sur place. Pratique, non ? 

11/12/2014

Théâtre. Dans la tête de La Mère

Le temps s'efface. Les frontières entre rêve et réalité deviennent floues et les répétitions se font obsédantes. Selon Marcial di Fonzo Bo, metteur en scène de La Mère, ces constantes de l'écriture de Florian Zeller évoquent l'univers de David Lynch. En effet, comme souvent chez Lynch la mort rode dans le petit monde de cette mère. Son fils et sa fille sont partis, son mari est sur le point de l'abandonner. Nostalgique, elle évoque le paradis perdu du temps où, chaque matin, elle préparait le petit-déjeuner de sa progéniture. Avant, elle se sentait utile. Vingt et quelques années plus tard, elle flotte dans sa vie. Et sombre petit à petit. Portée par la personnalité charismatique de l'immense Catherine Hiegel, la femme blessée se fait violente, âpre. Forte dans sa faiblesse. Et plus adulte finalement que ceux qui l'entourent - le fils, l'époux. Son mari est infidèle, elle le sent, elle le sait, mais elle s'en fout. Comment pourrait-elle se soucier d'être femme, elle qui est mère ?

Douleur universelle. Cérébrale sans être intello, la pièce retrace à la perfection l'obsessionnel monologue d'une quinquagénaire désoeuvrée. Une femme qui ne cesse de se répéter ce qu'elle devrait dire ou faire pour garder à jamais ce fils adoré. Pièce cruelle sur l'amour fou et sans issue d'une mère pour son petit d'homme, La Mère est une oeuvre puissante. Un texte dont la psychologie affutée touche toutes les femmes. Pas besoin d'avoir de fils, ni de grand enfant pour pressentir cette douleur sourde que laisse le départ de l'être aimé.
Toutefois, une question demeure, lorsque le rideau du théâtre Hébertot se baisse sous les applaudissements. Derrière ses airs de charmant dandy, comment Florian Zeller perce t-il ainsi à jour nos angoisses féminines  les plus intimes ? Il faudra que je pense à lui demander, la prochaine fois que je le croiserai du côté de Saint-Germain.
- La Mère de Florian Zeller, avec Catherine Hiegel, Jean-Yves Chatelais, Olivia Bonamy, Eric Caravaca au Théâtre Hébertot 78 bis, boulevard des Batignolles Paris, 17e.

07/11/2014

Lire. Un Espace pour la culture, plongée au cœur de la scène artistique béninoise

Prince Toffa et Fenù, deux des jeunes talents promus par Un Espace pour la culture.

Sur la terrasse écrasée de chaleur, Fenù joue de la guitare. Yeux mi-clos, le jeune prodige chante, comme ravi par son art au public qui l’écoute religieusement. Tout sourire devant sa toile, le peintre Toffa goûte quant-à-lui au plaisir de vivre le premier vernissage dédié à ses œuvres.

Il était une fois à Cotonou. Au fil des pages qui zooment sur des artistes béninois prometteurs – comédiens, metteurs en scène, musiciens ou plasticiens - Un Espace pour la culture relate en creux une belle aventure associative. Celle que Clémentine de La Porte (tiens donc !) et Léa Perier ont initiée en 2013 en créant un collectif franco-béninois. Sa mission : offrir une scène aux créateurs émergents, à Cotonou (Bénin). Une initiative bienvenue dans ce pays d'Ouest Afrique où les talents sont aussi nombreux que les lieux de promotion sont rares.
Emaillé de portraits de jeunes artistes et d’interviews de créateurs reconnus (le plasticien Dominique Zinkpè, Patrice Toton chantre du conte théâtralisé ou le slameur Sergent Markus), l’ouvrage lève aussi le voile sur la réalité artistique béninoise. Une histoire pas simple.


Un Espace pour la culture by Caroline de La Porte (feuilletez les 15 premières pages en cliquant sur la couverture).

Et demain ? Un an après le lancement du projet qu’elles suivent désormais depuis la France, Léa et Clémentine ont cédé la place à l’équipe 100% africaine constituée à Cotonou. Ensemble, ils prolongent l’expérience. Expérience que je vous propose de soutenir grâce au livre (les bénéfices des ventes sont reversés à l’association). Alors certes, j’en suis l’auteure et cette autopromotion peut agacer. Mais le parti-pris de ce blog est de vous faire découvrir mes enthousiasmes. Et le livre, le récit au long cours de mon coup de foudre pour un pays et ses artistes. Ça vaut le coup de partager, non ?
- Un Espace pour la Culture de Caroline de La Porte, en vente sur le site d’autoédition Blurb (13 € hors frais d’expédition). 



Shanna en concert à l'Amsterdam Bar
à Cotonou en septembre dernier.
In live
Intégrées au livre, des vidéos
réalisées par Mathilde Arnold
sont accessibles via des flash codes.
Elles vous invitent à assister aux
répétitions ou aux moments de création
des jeunes artistes. Magique !

30/10/2014

Expo Skin. L'art à fleur de peau

(De gauche à droite) :  sculpture de Marie-Laure Viebel pour Nathalie, photo de Mademoiselle Maurice
pour Magali, graffiti de Jérôme Mesnager pour Sylvie.

Skin, fais-moi ma peau ! Tel est le joli thème de l’expo qui se tient depuis le 30 octobre et jusqu’au 30 novembre à la galerie AAA Reinold dans le 8e arrondissement parisien. Une expo organisée par Skin,  association dont je vous ai déjà parlée dont la vocation est de redonner le sourire aux femmes qui ont ou ont eu un cancer du sein. Le principe étant de leur faire rencontrer des artistes qui s’inspirent de leur histoire, leur personnalité et leurs échanges pour créer une œuvre. Tant il est vrai que l’art adoucit les mœurs et les douleurs, qu’il aide à se reconstruire, à « se refaire la peau ».

Après Bruxelles et une brève exposition rive gauche cet automne à la galerie Catherine Houard, Skin, parrainée par Jef Aérosol - charismatique street-artiste pochoiriste - et la très glamour Ana Girardot, propose en ce moment un parcours d’œuvres nées de la collaboration d’une vingtaine de binômes d’artistes et leur muse. Peintures, dessins, sculptures, vidéos, créations de stylistes, photos, installations, joaillerie… sont proposés à la vente à la galerie Reinold et sur le site de Skin au prix unique de 500 € pour être offerts à la femme qui les a inspirés. Une autre belle idée qui mérite d’être saluée. Quant aux fonds récoltés, ils sont reversés pour une moitié aux artistes et pour l’autre à l'association pour ses frais de fonctionnement. Je concluerai d’un mot et c’est…Chapeau ! Il fallait vous en douter.
Expo Skin - Du 30 octobre au 30 novembre 2014 - Galerie AAA Reinold 233, rue du faubourg Sait Honoré, Paris 8e. Plus d'infos : www. s-k-i-n.fr

La Tsigane de Lord Stanley, spectacle humaniste et déjanté

Les personnages hauts en couleurs de La Tsigane de Lord Stanley. Photo Olivia Fremeau.

Tamèrantong, la troupe.  "Tamèrantong, ton père en short"… C’est le refrain qu’entonnent à la fin d’un spectacle jubilatoire l’ensemble de la Compagnie Tamèrantong. Compagnie, créée en 1992 par Christine Pellicane, qui réunit autour d’elle une fine équipe technique et pédagogique pour monter des spectacles avec des enfants des quartiers populaires. Christine, elle a le feu sacré.

L’histoire, 100% d’actu. "Nous sommes en 2013 après Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les envahisseurs, des migrants pauvres sans toit ni loi… Toute ? Non ! Un village d’irréductibles Gaulois résiste encore aux hordes vandales ! ». Vous l’aurez compris, La Tsigane de Lord Stanley, inspirée d’un conte de Jean Portail sur la Camargue et les Gitans et des écrits d’Alexandre Romanès, créateur du cirque éponyme et poète, dénonce le racisme ordinaire tellement en vogue. Les bohémiens de la pièce sont nos exclus : roms, boat-people, sans papiers… Le spectacle, joyeusement militant, se réclame d'une contre-offensive artistique et citoyenne. Pour montrer la richesse d’une société multiethnique, où les cultures se mélangent. A côté de cela, La Tsigane est aussi une parabole bouillonnante de trouvailles et d’une spontanéité que seuls les enfants sont capables de réinventer chaque soir.

Comédiens en herbe. Ils sont 24, âgés de 7 à 15 ans, venus de la Plaine-Saint-Denis (93). Des enfants spontanés donc, rieurs, acrobates pour certains. Des acteurs ultra pros aussi - pas question d’improviser, tout est réglé à la baguette - qui s’amusent et nous donnent envie de les rejoindre sur scène. S’ils sont tous excellents, certains ont cette capacité à assumer jusqu’au bout leur personnage, sympathique ou pas, qui révèle une nature. Je craque pour une brunette, sorte de Madame Michu à béret, franchouillarde et xénophobe à souhait, qui compose un personnage à pleurer… de rire.

Scéno, musique et danses tsiganes. Le spectacle est un bonheur visuel dont on se remplit les yeux et l’âme. Les tableaux vivants, pétaradants et colorés -  scénarisés à grand renfort de costumes bout d’ficelles flamboyants  - créent un univers féérique où Kusturika rencontrerait Chagall. Une beauté insolite encore rehaussée par les chorégraphies toniques d'un duo de danseurs marseillais et les mélodies tsiganes de la Compagnie Mohein. Des Bordelais qui ont composé une musique festive et inventé une reprise farfelue de l’hymne rom hongrois. Tamèrantong c’est la joie de vivre, de s’indigner, de créer ensemble. Une belle énergie punk !

Tamèrantong au grand complet. Photo Olivia Fremeau.

- Représentations de La Tsigane de Lord Stanley, les 16 et 17 novembre - à 16h et 14h - Maison des Métallos. 94, rue Jean-Pierre Timbaud Paris 11e. www.maisondesmetallos.org

Un avant goût du spectacle ?

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le mot de passe est TMT!

Expo. Les 6 vies de Franck Gehry au Centre Pompidou


Franck Gehry, architecte de la fondation Louis Vuitton, s'empare de Paris.

Je ne sais pourquoi les réalisations de l’architecte et urbaniste Franck Gehry m’évoquent l’affiche du Château dans le ciel d’Hayao Miyazaki. Peut-être est-ce l’influence asiatique ou la dimension organique d’un langage conceptuel qui donne vie à l’objet ? Un Big-bang architectural révélé à la face du monde en 1997 par le musée Guggenheim de Bilbao. Ce chef-d’oeuvre iconoclaste a engendré depuis lors une nouvelle espèce de recherche architecturale, en constante évolution. Une évolution en mode accéléré, grâce aux technologies du numérique les plus sophistiquées dont le maître s’est emparé dès les années 90 pour développer sa plate-forme de production. 



Il était une fois Franck Gehry. Cette première rétrospective du Centre Pompidou met en lumière les obsessions et les remises en question de l'artiste tout au long de sa (déjà) longue vie. Des débuts à Santa Monica, Californie, où Gehry crée son agence en 1962 puis réalise l’extension de sa maison - véritable manifeste de ses parti-pris architecturaux - à la sublime fondation Louis Vuitton, inaugurée le 24 octobre dernier. On y découvre un créateur plus proche au départ des plasticiens pop art de L.A que de ses confrères. Une sorte d’anar de l’archi qui en remit en cause les conventions toute son existence. Pour humaniser la discipline et faire en sorte que ses œuvres s’intègrent dans l’environnement, voire lui soient utiles. L’exemple le plus parlant étant, une fois encore, le musée Guggenheim qui réactiva le tissu économique de tout un territoire.


Grandes étapes d'une rétrospective. Beaubourg présente une sélection pléthorique de dessins originaux de Franck Gehry et les maquettes de près de soixante de ses projets les plus dingues, dont certains n’ont jamais vu le jour. Etayée d’interviews et de nombreuses vidéos, placées en miroir des maquettes, cette expo monographique s'articule autour de six pôles qui illustrent d’une façon claire et lisible le cheminement d’un génie. Un octogénaire (né en 1929) à la créativité toujours bouillonnante, dont les idées donnent souvent des sueurs froides aux constructeurs. Passionnant.

- Exposition Franck Gehry, jusqu’au 26 janvier 2015 au Centre Pompidou, Paris 4e. www.centrepompidou.fr 

23/10/2014

Mobilier et déco vintage. 5 (bonnes) raisons de préférer JOLI

(En vente sur l'e-shop JOLI, de gauche à droite) : fauteuil Baumann 60's (vendu par paire ) ; petite enfilade 50's
en teck avec 3 tiroirs, 1 placard et 1 plateau ; lampe 60's, pied d'origine, abat-jour neuf.

JOLI, boutique de meubles des années 50 à 70 en ligne depuis mai dernier est mon coup de coeur de la semaine. Certes, l’esprit vintage est à la mode et le concept a priori pas très original. Sauf que sa créatrice Hélène Camensuli, une esthète doublée d'une femme pratique, a opté pour une stratégie commerciale qui fait la différence avec d’autres e-shop.

L’authenticité.  "L'idée de JOLI, inspirée en partie par le géant du design suédois, est de proposer un mobilier utile et beau à la fois. La "JOLI touch" étant que chaque objet est rare, si ce n'est unique" explique Hélène. Vous pouvez lui faire confiance pour vendre l'édition originale dont vous rêviez, plutôt qu'une énième copie.

Les prix. JOLI fait mentir l'adage selon lequel ce qui est rare est cher. Les prix y sont ultra accessibles. Une paire de fauteuils d'époque en teck, 250 € pièce, c'est à se demander où est la marge. Et de 2 raisons de se faire JOLIment plaisir !

La qualité. Celle des rénovations mérite d'être soulignée. Perfectionniste, Hélène ne plaisante pas avec le confort et désosse chaque fauteuil pour en vérifier l'assise.

Le choix des tissus. Que le tissu soit d'origine ou contemporain, JOLI a l'oeil pour dénicher des imprimés frais et des couleurs dont le peps réveille votre intérieur.

Le service à la demande. Ce qui fait le supplément d'âme de la marque, c'est aussi de trouver la perle rare que vous vous épuisez à chercher sans succès depuis un temps fou. La commode aux dimensions lilliputiennes qui tient dans le micro-studio de votre ado, le bureau qui se transforme en table d'appoint… JOLI raffole des challenges !

- Net. www.joli-trouvaillesvintage.fr

JOLI, en bref

Rocking-chair 50's édité par Gemma
vendu sur l'e-shop JOLI (220€).

- Offre. Mobilier et objets fonctionnels et beaux datés des années 50 à 70 en bois, 
le plus souvent. Style scandinave.

- Pièces de prédilection. Les sièges et fauteuils. Notamment les rocking chair. 

- A venir. En cours de rénovation, un lot de chaises Tapiovara sera bientôt disponible. 

- Livraison. Au show-room JOLI : 88, rue de Verdun 92270 Bois-Colombes
 ou à votre domicile (exclusivement à Paris et en région parisienne) : 20 €.

02/10/2014

Design. Les rêveries mobiles d'Alex Palenski

Alex Palenski maniant un de ses merveilleux jouets pour adultes (mobile, pièce unique. Photo de Guillaume Blanchon). 

Stabile exposé à la librairie Le
 chemin des arts 46, rue Hermel, Paris 18e
L’essence de l’art. Longtemps, Alex Palenski s’est cherché, avant que le mobile ne le trouve. Petit-fils de designer et fils d’une restauratrice de tableaux elle-même peintre, il découvre Calder et du même coup sa voie dans l’art, au hasard d’une expo à Beaubourg, en 2009. Emerveillé par ces sculptures en mouvements dont l’équilibre défie les lois de la physique, le jeune homme de trente ans empreinte illico les cisailles de son grand-père pour créer ses propres oeuvres. Cinq ans plus tard, le coup de foudre est devenu passion au long cours. Dans son atelier parisien, le sculpteur travaille le métal sans relâche, d’une façon très artisanale. Il sculpte et polit ses pièces à la main, sans  ponceuse. Son inspiration naît d’une réflexion intérieure qui se nourrit du silence. 

(r)évolution. Infiniment gracieux, ses mobiles et stabiles aux couleurs primaires d’abord inspirées de Calder, évoluent peu à peu vers plus de sobriété. « J’aime travailler le métal brut, les noirs poudrés, les tons neutres. Je me contente aujourd’hui d’une couleur pour faire vibrer la sculpture et mettre ses formes en valeur ». Des formes qu’Alex rêve maintenant en 3D. Il imagine des figures coniques – sortes de coquillages imaginaires et précieux – pendant au bout de ses fils d’acier. Un nouveau défi artistique. Disponibles sur son site, ses pièces sont exposées pour certaines d'entre elles à la librairie Le chemin des arts (Paris 18e) jusqu’à fin octobre. Alex crée aussi des ouvrages sur-mesure, en partant des envies et de l’atmosphère des lieux de vie de celles et ceux qui lui passent commande. Avis aux amateurs !
Infos et contactwww. alex-palenski-mobiles.com



18/09/2014

Zeit ParisBerlin, la petite griffe à l'esprit très couture



Dreamed in Berlin, made in Paris. Cette semaine, je vous propose un bon plan filles. Mais pas fifilles. Une nouvelle adresse en apparence confidentielle  - à voir la vitrine, on pense découvrir un styliste hors de prix - qui se révèle en réalité aussi accessible qu'elle est chic. Trenchs structurés, vestes kimono, robes en soie rétros, pantalons, jupes ou shorts tailles hautes…. Les modèles très coutures sont déclinés en petites collections (10-15 pièces en moyenne) ou en pièces uniques dans des matières au tombé impeccable. Normal, la créatrice Cécile Zeitoun les réalise dans les chutes des tissus de grands couturiers. D'origine franco-allemande, cette ancienne mannequin de trente ans est une voyageuse aux influences multiculturelles et une passionnée de couture, depuis son plus jeune âge. Une artiste plus qu'une modeuse. "Comme le papier pour l'art contemporain, le tissu est un support noble dont j'aime travailler la structure, la ligne, la forme. Je vois le vêtement comme un objet. L'idée étant de partir de la technique pour faire surgir l'art" dit-elle. Profondément personnel, le style Zeit ParisBerlin a ce je ne sais quoi de rock n' roll dont je raffole : le dos nu d'une robe longue, la sensualité d'un jupe légère, le décalage d'un imprimé wax…

Style. Epuré, chic et féminin.
Palette de couleurs. Jaune moutarde, bleu azur, vieux rose, marine, noir profond, blanc…
Prix. Accessibles pour la qualité. Autour de 180 € la robe, 250 € la veste, 70 € le top.
Les must, cette saison. Les trenchs, manteaux structurés, robes en soie, pantalons carott, jupes en cuir taille haute.
Dernière née. La collection d'accessoires : sacs en tissus, étoles, bientôt des bandeaux en laine...
Adresses. Shop : 70 rue des Martyrs Paris 9e (ouvert du mardi au dimanche, 12h-20h) ; www.zeitparisberlin.com ;  www.facebook.com/zeitparisberlin

11/09/2014

Plume de Rue. Les déambulations créatives de Juliette

Ecrire et marcher dans Paris. Déambulation
créative. Cela sonne comme le titre d'un livre. Et puis j’aime le mot déambuler pour sa nonchalance, l’état de rêverie éveillée qu’il suggère. Un état propice à la créativité. Aussi lorsqu’une amie me fait suivre le mail de Juliette, auteure du blog Plume de Rue, qui propose des ateliers d’écriture itinérants, ma curiosité est-elle émoustillée. Je m’inscris illico à la prochaine déambulation. Avec mon amoureux, plus circonspect. Les cartésiens aiment savoir où ils mettent les pieds. Rendez-vous est pris le 7 septembre pour une expérience intitulée Vert-blanc-rouge. Un thème  inspiré du parcours. Nous arpentons le Marais à partir du métro Chemin vert, passons par les Blancs Manteaux et terminons au marché des Enfants rouges.

Temps de pause et d'écriture au vert.
Ambiance. Sympathique et décontractée, Juliette pitche le principe déambulatoire devant les cinq
participants que nous sommes, place des Vosges. Il s’agit d'abord de réaliser un inventaire à la Sei Shônagon (une dame de compagnie de Teshi, impératrice du Japon consort au XIe siècle) des oeuvres d’art susceptibles d'être vendues que nous découvrirons sur le trajet. La fine équipe est lâchée pour une première balade créative. Nous prenons des notes à la volée. Une petite heure plus tard, deuxième pause dans un square dissimulé aux regards. Juliette nous propose alors de rédiger l’argumentaire commercial d’un objet listé de notre choix. Nous carburons vingt minutes, avant que la flânerie ne reprenne. Cette fois, notre guide nous invite à découvrir les bronzes de type assyriens des anciennes halles aux bouchers des Blancs Manteaux, le jardin du musée Cognacq-Jay, la sculpture de Turenne enfant... Elle se perd un peu et son sens de l’orientation prétexte à la plaisanterie inspire une des participantes à la créativité retorse. Vers 13h30 enfin, nous arrivons au marché des Enfants rouges. Et le temps d’attendre une table replongeons dans l’écriture. Cette fois, il s’agit de décrire l’œuvre d’art mise en vente, à travers les yeux d’un enfant. J’ai opté pour une boîte aux lettres jaune croisée au début de la rue de Turenne et me projette dans un futur proche (2074) où ce type d’objet est devenu furieusement vintage. Inspirée, joyeuse, je gratte avant de partager un brunch avec mes acolytes. Un repas ponctué par la lecture de nos textes. Bienveillante, Juliette apprécie les parti-pris de chacun, relève les petites incohérences, suggère des précisions. Le moment de stress de me sentir jugée passé, je m’amuse à faire partager l’étonnement d’Alain, 9 ans en 2074, devant ce curieux vestige postal d’une époque où les petites filles écrivaient à leur grand-mère. Et découvre avec plaisir les univers des autres plumitifs. Poétique, humoristique, absurde ou fantastique, les styles diffèrent tous. Je repars en me promettant de participer à nouveau très vite aux déambulations de Juliette. Avec mon cartésien, lui aussi conquis.


Boîte aux lettres inspirante

Rendez-vous sur Plume de Rue 

Pour en savoir plus sur les dates
et conditions d’inscription des
prochaines déambulations
créatives, lire les nouvelles
de Juliette et les textes des
participants à la déambulation
 du Dimanche 7 septembre.

31/07/2014

Théâtre. Les Elans ne sont pas toujours des animaux faciles

Autant vous le dire, ce qui m’a attiré de prime abord, c’est le nom de la pièce. Un nom bien trop long, improbable. Tout ce que j’aime. Sur scène, ces trois animaux-là – Pascal Neyron, Emmanuel Quatra et Benoît Urbain – se livrent à une joute verbale et musicale qui, en effet, ne cède rien à la facilité. Les phrases fusent, ricochent les unes contre les autres, les dialogues s’emmêlent les pinceaux. A la façon d’un Dubillard qui manierait l’absurde avec l’autodérision d’un Devos. L’un des anti-héros veut confier son arc en ciel pendant les vacances, l’autre a suffisamment à faire avec le bout de mousson qui détrempe son jardin et le troisième se souvient de sa déconvenue lorsqu’il enlaça un proto-type, moitié femme côté face et moitié homme côté dos...

Musicalité. Les textes de Frédéric Rose et Vincent Jaspard sont un prétexte à la musique live (à moins que ce ne soit le contraire) et aux chansons de Trenet, Gershwin, Eddy Cochran ou Nougaro. Entrainant, drôle et légèrement grisant comme ces cocktails qu’on aimerait partager sur scène avec les artistes, tant ils sont sympathiques, Les élans etc. sont programmés tout l’été au Lucernaire. Ça vaudrait presque le coup de ne pas partir en vacances. Quoique.



- Les Elans ne sont pas toujours des animaux faciles, adaptation et mise en scène de Laurent Serrano. 
21h30, du mardi au samedi jusqu’au 13 septembre - théâtre du Lucernaire Paris, 6e. www.lucernaire.fr

24/07/2014

Cinéma. Sur les ailes de Bird People

Quand Anaïs rêve... Photographie Archipel 35

Il est des films – sans doute en avez-vous fait l’expérience – dont on ressort un peu sonné. Avec l’impression de marcher sans tout à fait toucher le sol. Bird People de Pascale Ferran - réalisatrice de Lady Chatterley - est de ceux-là. Succès d’estime depuis sa sortie (le 4 juin) il persiste à s’accrocher à l’affiche de quelques salles d’art et d’essai, sans doute plus pour longtemps. Courez le voir !
En parler sans dévoiler la touche de magie qui en fait le sel n’est pas chose facile. Peut-être suffit-il toutefois d’évoquer le regard et le jeu tout en finesse d’Anaïs Demoustier, étudiante paumée devenue femme de chambre dans un hôtel international près de Roissy ou l’angoisse palpable d’un Josh Charles, plus que parfait en homme d’affaires embarqué dans une vie qu’il vomit.
Film inventif, poétique, sur la liberté de choisir son destin et de prendre son envol à quelque âge que ce soit, Bird People trouvera un écho chez celles et ceux qui savent rêver les yeux ouverts. Ses failles et ses moments qui planent ne plairont pas, en revanche, aux esprits chagrins pour qui le 7e art doit être une machine parfaitement huilée. Dommage pour eux. C’est si joli un film qui se fout des conventions.

22/05/2014

Rencontres. A la découverte de deux artistes béninois


Les toiles de Dominique Zinkpè dans son atelier de Cotonou.

Dominique Zinkpè.
Photo Mathilde Arnold.
Dominique Zinkpé, le sage. Tête de file des artistes contemporains au Bénin, Dominique Zinkpé (46 ans) est un autodidacte à la renommée internationale : invité des Biennales de Dakar, Sao Paulo et Berlin, il est un des hôtes de marque réguliers de la galerie Vallois (Paris, 6e). Il peint des œuvres fortes inspirées des rites vaudous. Ses personnages, mi-hommes mi-bêtes, à la musculature puissante et aux poses exaltées - entre lutte et danse - véhiculent une grande africanité et une sensibilité écorchée vive. Elles m’évoquent l’oeuvre torturée d’un Francis Bacon, l’explosion de couleurs en plus. « Je suis encore dans la force de l’âge et mets à profit mon énergie pour peindre de très grandes toiles en utilisant beaucoup de couleurs. En vieillissant, sans doute reviendrai-je à plus d’épure » explique t-il. Homme généreux, Zinkpè soutient la jeune scène artistique en ouvrant son atelier aux talents en devenir et les aidant à exposer au Bénin – au sein de sa fondation Unik d’Abomey, notamment  -  comme à l’étranger. Il réalise également de superbes sculptures et totems en bois et met en scène des installations et performances invitant à la méditation.


Les coiffes imaginaires de Marius Dansou, dans son atelier de Cotonou. Photo Mathilde Arnold.
Marius Dansou.
Photo Caroline de La Porte.
Marius Dansou, l’héritier. Un an durant, le sculpteur Marius Dansou (30 ans) a fréquenté l’atelier de Dominique Zinkpè à Cotonou. « Sa folie m’a influencé et c’est un peu grâce à lui que j’ai décidé de concevoir de très grandes œuvres » souligne t-il. Marius commence par sculpter le bois d’anciennes pirogues ramassé sur la plage. Les formes qu’il crée font revivre les visages des pêcheurs, à qui appartenaient ces bâteaux, comme pour perpétuer leur mémoire. Puis, il travaille le métal en concevant des masques abstraits, hier, et aujourd’hui, des têtes ornées de coiffes africaines revisitées. Sans relâche, il tord et soude des fers à béton sensés représenter des coiffures tressées. Un travail de force et une célébration «  de la beauté des femmes » d'une grande créativité.  Marius Dansou expose lui aussi à Dakar cette année ainsi qu’à la galerie Vallois, en septembre prochain. A Cotonou, il a participé en 2013 à la création de l’association Un Espace pour la culture qui promeut les jeunes artistes béninois, dans le quartier de Fidjrossé. Une façon de passer le relais pour donner leur chance à d’autres jeunes.

- Galerie Vallois. 36, rue de Seine, Paris 6e. Net. www.galerie-vallois.com ;
Un Espace pour la culture, L'Amsterdam Bar, quartier de Fidjrossè, Cotonou (Bénin). 

07/05/2014

Cinéma. Un homme et une femme au Kurdistan

Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan, les deux héros de My sweet pepper land. 


Le corps de l’homme balance au bout d’une corde. Mais ses bourreaux ont du s'y reprendre à deux fois avant de parvenir à le pendre. Dès la  première scène, My sweet pepper land oscille entre l'absolue tragédie et le comique le plus absurde. Son réalisateur Hiner Saleem se plaît à rappeler : «  On dit que Dieu a créé dix Kurdes et le onzième pour les faire rire ».

Tragi-comédie. Histoire d’amour entre Govendt, jeune insoumise qui brave le machisme de sa fratrie pour partir enseigner à la frontière de l’Iran et de la Turquie, et Baran, ancien combattant chargé de faire respecter la loi dans ce "Far-East" inhospitalier, le film pourrait n’être qu’une bluette. C’est compter sans la grâce des acteurs principaux -  Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan  - et l’écriture ciselée d’Hiner Saleeem. Un réalisateur engagé, sous ses airs (faussement) dégagés. Il admire la force de caractère des femmes au Moyen-Orient, soutient leur combat vers l’émancipation et dénonce la corruption de ces états où les trafics  prolifèrent. Tourné en décors naturels, pour l’essentiel au Kurdistan, My sweet peperland alterne bains de sang et scènes d’une tendresse touchante. Baran écoute Elvis Presley à fond dans sa guimbarde pourrie, Govendt joue du Hang, un instrument à percussions aux sonorités mystiques…  Tels des héros d’un western décalé, ces deux-là s’aiment envers et contre tous. Et déjouent l’adversité et les « saigneurs » locaux,  avec une chance insolente. Alors certes, on est loin de la vraie vie, à part peut-être pour les tombereaux de pluie qui ne donnent pas très envie de passer ses vacances au Kurdistan.  Mais ce serait bête de rater un film aussi réjouissant !

13/03/2014

Emmanuelle Zysman. Hymne à la délicatesse

Boucles d'oreilles Sequins en or jaune.

« Elle avait des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets autour des poignets… » Sur la homepage du site Emmanuelle Zysman, Jeanne Moreau fredonne et donne le ton d’une collection de bijoux aussi enjôleuse que l’est la chanson de Serge Revzani.

Sautoirs Byzance en vermeil, cornaline ou obsidienne.
Joaillerie made in Paris. Emmanuelle Zysman, créatrice littéraire et parisienne revendiquée - franchir le périph’ lui donne des frissons, semble-t-il – crée des objets précieux dont l’extrême finesse et l’élégance espiègle balancent entre les années 30 et quelque chose d’archi actuel. Je suis une inconditionnelle de ses boucles d’oreilles dont la discrétion n’a d’égale que la féminité absolue : puces, créoles ou pendants, toutes me plaisent ! Parmi les nouveautés, je craque aussi pour les sautoirs Byzance en or ou vermeil –deux matériaux qu’Emmanuelle décline à l’envi - et les manchettes en or jaune martelées. Et parce que l’écrin participe au plaisir de contempler ces jolies bagatelles aux prix abordables (autour de 300€ les boucles en or, sans pierre précieuse toutefois, n’exagérez pas !), allez découvrir ses boutiques aux airs de cabinets de curiosités, nichées dans les 7e et 18e arrondissements, près de Montmartre.

- Infos et mini shop en ligne : www.emmanuellezysman.fr. Boutiques : 33, rue de Grenelle Paris 7e. 81, rue des Martyrs, Paris 18e.

20/02/2014

Bistronimie. Si on allait au Parc ?


C’est un petit coin de Paname où la chaleur humaine et la bonne chère réchauffent le cœur et le corps. Un bar-restau sans prétention, au fin fond du quinzième, dont mon amoureux et moi avons franchi la porte un peu par hasard et sommes restés plus de raison. Parce qu’il y faisait bon se régaler de frites fraîches croustillantes mais pas grasses, d’un coq au vin comme j’en ai rarement mangé, d’une entrecôte tendrissime et d’un crumble pommes-poires croquignolet. L’endroit, repris voici deux mois par Juan Candelas, draine une clientèle de quartier déjà fidélisée. On comprend pourquoi.

 Juan Candelas et Thierry Jannau
(de gauche à droite)
Simple et de (très) bon goût. A 35 ans, Juan a une solide expérience de gestionnaire dans la restauration. La naissance de sa fille, l’an dernier, déclencha en lui l'envie d’être son propre patron. Un double changement de vie. Avec Thierry Jannau aux fourneaux, un amoureux des petits plats de tradition « sans chichis mais joliment cuisinés » dit-il, le jeune papa forme un tandem sympa comme tout. Chaque jour, Thierry prépare un poisson panaché de légumes "pour ses dames" qui surveillent leur ligne (tandis que les hommes assument leur bidon, sans doute) ainsi que deux ou trois plats et un dessert du jour. Tout ici est de saison et fait maison. Et ce n’est pas juste un label ! Simple, savoureuse, généreuse. La table reflète l’esprit du lieu et de ceux qui le font.

- Bar-restaurant Le Parc Vaugirard – ouvert du lundi au dimanche – 358, rue de Vaugirard, Paris 15e. Tél. 09 81 83 22 41. En semaine : formule-déjeuner à partir de 13€.


13/02/2014

Livre. Rendez-vous au pays des amours mortes


Recueil de nouvelles dont le style incisif et le souffle narratif nous plongent en apnée littéraire, Amours en fuite fut le livre coup de cœur de mon dernier été. Il était temps de vous en parler ! De Bernhard Schlink, son auteur, peut-être connaissez-vous Le Liseur, roman dans lequel un jeune garçon connaît ses premiers émois amoureux auprès d’une ancienne gardienne du camp d'Auschwitz ? Une nouvelle fois, Schlink mêle ici la petite à la grande histoire : celle d’une Allemagne que poursuit son passé.

Je t’aime, moi non plus. Trois des sept nouvelles de l’ouvrage - La petite fille au lézard, L’infidélité et La circoncision - content ainsi la destinée de jeunes Allemands qui portent encore la culpabilité de leurs ainés. La Shoah et la scission du pays en deux blocs est-ouest sont des plaies qui gangrènent jusqu’à leurs relations de couple. Pas franchement optimiste quant à la compatibilité des deux sexes, Schlink nous entraîne dans des récits, où l’espoir d’une réconciliation s’immisce tout de même parfois. Sa peinture des rapports hommes-femmes montre que le dit sexe faible est souvent plus fort qu’il n’y paraît. La gente féminine y est plus courageuse et lucide que ses compagnons.  Profondément singulier, La circoncision en est un contre-exemple. Son héros tente par tous les moyens de sauver son amour blessé.  Mais, devant l’évidence d’une impossible sérénité retrouvée avec sa fiancée New-Yorkaise et juive d’origine qui ne cesse de lui reprocher sa nationalité allemande, il finira par fuir.
L’amour passe donc et c’est bien triste. Mais la force du talent de Schlink nous accompagne longtemps après avoir refermé le livre. Merci Bernhard !
  
-  Amours en fuite de Bernhard Schlink - traduction (excellente) de Bernard Lorthoraly - a été publié en 2001 chez Gallimard puis en poche. 

30/01/2014

Déco. Secret maison, une adresse confidentielle



Question d’harmonie. Je ne sais si vous avez déjà éprouvé cette impression de vous sentir comme à la maison en découvrant une boutique de déco ? A deux pas du théâtre de l’Odéon, Secret maison a le chic pour susciter chez moi ce sentiment de bien-être instantané. Ici, chaque objet trouve sa place, tout naturellement. L’atmosphère est à la fois cosy et décontractée.

L’esprit et le style. Linge de maison et de lit en lin imaginé par Odile Baudry - l’hôtesse du lieu et la créatrice de la marque avec Camille, sa fille - bougies et parfums d’intérieur conçus par un parfumeur à Grasse, sélection de mobilier en bois naturel ou acier brossé de Guillaume Pellé et superbes luminaires de la créatrice Béatrice Desrousseaux, en exclusivité pour secret maison… Tout ici,  jusqu’aux corbeilles en osier, fait envie. Que l’inspiration puise sa source dans des voyages réels ou imaginaires ou célèbre la tradition du beau linge à la Française, l’élégance est de mise. Irrésistible !
- Secret maison 17, rue des Quatre Vents Paris, 6e.  www.secretmaison.fr


L’actu de secret maison

- A découvrir en février : la nouvelle collection de linge de lit en étamine de lin spécial 
bouts d’choux. Des tours de lits rembourrés,  des turbulettes douillettes ou encore des doudous déclinés en 3 couleurs toutes douces : blush, écru et lavande.
- La e-boutique.  Prévue pour 2014. Chapeau ! vous tiendra au courant.  

16/01/2014

Les P’tits Cracks. Oublier le cancer, retrouver le sourire



La vocation. Laisser de côté la maladie, retrouver l'insouciance de l'enfance. Les P’tits Cracks est une association loi 1901 qui aide les enfants atteints de cancer à continuer de vivre comme les autres. Comment ? Grâce aux dons, à l’engagement de son équipe et des bénévoles, l’assoc’ entraine régulièrement des petits groupes d’enfants dans des escapades au centre Nausicaa de Boulogne-sur-Mer ce printemps, par exemple, au théâtre pour aller voir Roméo et Juliette, au spectacle de Gad Elmaleh, un de ses parrains, ou bien au nouveau Musée des Arts ludiques...

Cheval, mon ami.  Créée en 2001 par Céline Charloux, ancienne joueuse de polo de haut niveau, Les P’tits Cracks, et c’est leur vocation première, organisent aussi quatre fois par an des voyages équestres pour les enfants. A sa sortie de l'hôpital, le jeune malade ou en rémission est accueilli à la Ferme du Mesnil, en Normandie, à deux heures de Paris. Il s’y occupe d’un cheval ou d’un poney. L'enfant protège l'animal, il le soigne. Les rôles s’inversent. Le petit cavalier trotte, galope, retrouve des sensations… Il se dépasse, se fixe des challenges, devient un champion, un P'tit Crack. Tout cela, à son rythme et sous la surveillance bienveillante d’une équipe de pros, dirigée par la lumineuse Anne-Sophie Terakopiantz.

Parenthèse enchantée. Les P’tits Cracks proposent aussi des séjours de répit, en partenariat avec Paliped-Rifhop. Des séjours destinés aux enfants en soins palliatifs, mais aussi à leurs parents et leur fratrie. Cinq jours durant, les familles partagent des moments privilégiés à la Ferme du Mesnil, toujours. Ils se détendent au spa du domaine de la Pommeraye, pratiquent ensemble des activités adaptées aux possibilités physiques des enfants. Cela, en toute sécurité, grâce à l’équipe soignante spécialisée (médecin, psychologue, infirmière) et à la proximité du Centre Hospitalier de Falaise et du CHU de Nantes.
- Et encore : en plus d'aider l'enfant à se reconstruire,  Les P'tits Cracks financent du matériel médical pour les hôpitaux. Informations :  www.lesptitscracks.eu et sur leur page Facebook


Soutenir Les P’tits Cracks, et vite ! 

  • Envoyez vos dons sur helloasso.com
  • Faites fonctionner votre « réseau » pour inviter les enfants à des sorties : théâtre, expos, concerts, spectacles en tout genre. A Paris ou à proximité, de préférence.
  • Communiquez-leur vos idées d’événements destinés à organiser des récoltes de fonds.
  • Devenez bénévole en contactant l’association.

09/01/2014

Cuisiner. 75 recettes mythiques de toute l’Europe


Capitales. C’est une nouvelle année sous le signe de la gourmandise et de l'ailleurs que je vous propose avec ce joli livre de recettes. Un ouvrage qui fait voyager culinairement à travers les capitales, essentiellement en Europe de l’est et sur le pourtour méditerranéen. Et un cadeau sympa pour vos Noël "à retardement" de janvier. Vous y découvrirez des recettes simples à faire. L’idéal pour celles et ceux qui, comme moi, rechignent à passer des heures aux fourneaux...

Spécialités originales. Pas sûr qu’il me serait venue d’emblée à l’idée de préparer un gâteau à la Guiness ! Pourtant, ce must de la pâtisserie de Dublin change du cake ordinaire. Entre autres plus, les Recettes Capitales sont très clairement détaillées et vous n’aurez pas besoin de vous arracher les cheveux pour dénicher leurs ingrédients de base. Les textes sont aussi émaillés d’anecdotes sur l’histoire et les cultures alimentaires des pays de ces escales gourmandes. On y apprend notamment que les tapas, chères aux Espagnols, auraient été inventées pour aider le roi de Castille Alphonse X (1221-1284) à reprendre du poil de la bête après avoir été malade, grâce à ces petites collations. Merci Alphonse ! Mentions spéciales aussi pour les photos d’Elodie Ravaux qui nous font voyager avec les yeux. Sans oublier les illustrations colorées de Cécile Landowski qui contribuent au plaisir de feuilleter l’ouvrage, avant de passer en cuisine. Seul petit bémol : les recettes sont un poil riches. Mais il sera toujours temps de se soucier de notre ligne quand viendront les beaux jours.

- Recettes Capitales 75 recettes mythiques de toute l'Europe de Clémentine Donnaint est édité chez Hachette Cuisine. 25,00 €