18/09/2014

Zeit ParisBerlin, la petite griffe à l'esprit très couture



Dreamed in Berlin, made in Paris. Cette semaine, je vous propose un bon plan filles. Mais pas fifilles. Une nouvelle adresse en apparence confidentielle  - à voir la vitrine, on pense découvrir un styliste hors de prix - qui se révèle en réalité aussi accessible qu'elle est chic. Trenchs structurés, vestes kimono, robes en soie rétros, pantalons, jupes ou shorts tailles hautes…. Les modèles très coutures sont déclinés en petites collections (10-15 pièces en moyenne) ou en pièces uniques dans des matières au tombé impeccable. Normal, la créatrice Cécile Zeitoun les réalise dans les chutes des tissus de grands couturiers. D'origine franco-allemande, cette ancienne mannequin de trente ans est une voyageuse aux influences multiculturelles et une passionnée de couture, depuis son plus jeune âge. Une artiste plus qu'une modeuse. "Comme le papier pour l'art contemporain, le tissu est un support noble dont j'aime travailler la structure, la ligne, la forme. Je vois le vêtement comme un objet. L'idée étant de partir de la technique pour faire surgir l'art" dit-elle. Profondément personnel, le style Zeit ParisBerlin a ce je ne sais quoi de rock n' roll dont je raffole : le dos nu d'une robe longue, la sensualité d'un jupe légère, le décalage d'un imprimé wax…

Style. Epuré, chic et féminin.
Palette de couleurs. Jaune moutarde, bleu azur, vieux rose, marine, noir profond, blanc…
Prix. Accessibles pour la qualité. Autour de 180 € la robe, 250 € la veste, 70 € le top.
Les must, cette saison. Les trenchs, manteaux structurés, robes en soie, pantalons carott, jupes en cuir taille haute.
Dernière née. La collection d'accessoires : sacs en tissus, étoles, bientôt des bandeaux en laine...
Adresses. Shop : 70 rue des Martyrs Paris 9e (ouvert du mardi au dimanche, 12h-20h) ; www.zeitparisberlin.com ;  www.facebook.com/zeitparisberlin

11/09/2014

Plume de Rue. Les déambulations créatives de Juliette

Ecrire et marcher dans Paris. Déambulation
créative. Cela sonne comme le titre d'un livre. Et puis j’aime le mot déambuler pour sa nonchalance, l’état de rêverie éveillée qu’il suggère. Un état propice à la créativité. Aussi lorsqu’une amie me fait suivre le mail de Juliette, auteure du blog Plume de Rue, qui propose des ateliers d’écriture itinérants, ma curiosité est-elle émoustillée. Je m’inscris illico à la prochaine déambulation. Avec mon amoureux, plus circonspect. Les cartésiens aiment savoir où ils mettent les pieds. Rendez-vous est pris le 7 septembre pour une expérience intitulée Vert-blanc-rouge. Un thème  inspiré du parcours. Nous arpentons le Marais à partir du métro Chemin vert, passons par les Blancs Manteaux et terminons au marché des Enfants rouges.

Temps de pause et d'écriture au vert.
Ambiance. Sympathique et décontractée, Juliette pitche le principe déambulatoire devant les cinq
participants que nous sommes, place des Vosges. Il s’agit d'abord de réaliser un inventaire à la Sei Shônagon (une dame de compagnie de Teshi, impératrice du Japon consort au XIe siècle) des oeuvres d’art susceptibles d'être vendues que nous découvrirons sur le trajet. La fine équipe est lâchée pour une première balade créative. Nous prenons des notes à la volée. Une petite heure plus tard, deuxième pause dans un square dissimulé aux regards. Juliette nous propose alors de rédiger l’argumentaire commercial d’un objet listé de notre choix. Nous carburons vingt minutes, avant que la flânerie ne reprenne. Cette fois, notre guide nous invite à découvrir les bronzes de type assyriens des anciennes halles aux bouchers des Blancs Manteaux, le jardin du musée Cognacq-Jay, la sculpture de Turenne enfant... Elle se perd un peu et son sens de l’orientation prétexte à la plaisanterie inspire une des participantes à la créativité retorse. Vers 13h30 enfin, nous arrivons au marché des Enfants rouges. Et le temps d’attendre une table replongeons dans l’écriture. Cette fois, il s’agit de décrire l’œuvre d’art mise en vente, à travers les yeux d’un enfant. J’ai opté pour une boîte aux lettres jaune croisée au début de la rue de Turenne et me projette dans un futur proche (2074) où ce type d’objet est devenu furieusement vintage. Inspirée, joyeuse, je gratte avant de partager un brunch avec mes acolytes. Un repas ponctué par la lecture de nos textes. Bienveillante, Juliette apprécie les parti-pris de chacun, relève les petites incohérences, suggère des précisions. Le moment de stress de me sentir jugée passé, je m’amuse à faire partager l’étonnement d’Alain, 9 ans en 2074, devant ce curieux vestige postal d’une époque où les petites filles écrivaient à leur grand-mère. Et découvre avec plaisir les univers des autres plumitifs. Poétique, humoristique, absurde ou fantastique, les styles diffèrent tous. Je repars en me promettant de participer à nouveau très vite aux déambulations de Juliette. Avec mon cartésien, lui aussi conquis.


Boîte aux lettres inspirante

Rendez-vous sur Plume de Rue 

Pour en savoir plus sur les dates
et conditions d’inscription des
prochaines déambulations
créatives, lire les nouvelles
de Juliette et les textes des
participants à la déambulation
 du Dimanche 7 septembre.